Bioacoustique

Bioacoustique

La bioacoustique est une discipline qui étudie les sons produits par les êtres vivants, leur structure, leur fonction et leur évolution. Elle permet notamment le suivi de la biodiversité grâce à l’analyse des vocalisations animales. Cette approche est de plus en plus utilisée dans les domaines de l’écologie et de l’aménagement du territoire. 

L’identification acoustique des chiroptères est un des domaines d’application en bioacoustique. Cela permet d’identifier des espèces ou groupes d’espèces de chiros de manière plus efficiente et sans avoir recours à des captures. Cette méthode utilise les émissions d’écholocation qu’utilisent les chauves-souris pour se déplacer ainsi que les cris sociaux qu’elles émettent. 

Deux méthodes de monitoring acoustique sont utilisées : le monitoring passif, via des enregistreurs automatiques comme le SM4bat, et le monitoring actif, avec écoute sur place. Les enregistrements sont ensuite analysés et validés, suivant une méthodologie spécifique et à l’aide de logiciels spécialisés comme Sonochiro, qui génèrent des spectrogrammes et aident à l’identification des espèces.  

Les mesures acoustiques suivent un protocole rigoureux (point fixe, pédestre ou routier) et permettent de produire des diagnostics écologiques, notamment en contexte urbain (chantier, rénovation). L’objectif est de d'identifier les espèces présentes, identifier les différents types d’habitats du projet (zone de transit, chasse, gîte de mise bas etc). 

L’objectif de l’étude et l’identification des espèces de chauves-souris est de protéger ces espèces et leurs habitats, ces espèces étant protégées et pour certaines, menacées d’extinction. Pour certains projets, des mesures compensatoires peuvent être envisagées, telles que le phasage chantier ou la création de gîtes artificiels. 

La bioacoustique permet également l’évaluation de l’impact sonore des aménagements, comme l’intégration de plus en plus d’équipements techniques bruyants dans les projets de construction. A travers la réalisation de cartographies sonores de l’impact de ces équipements sur les parcelles, il est possible de croiser les regards et de chercher à maintenir des zones calmes pour les différentes espèces présentes, préservant notamment les corridors écologiques et la continuité de la “trame blanche”. 

Les activités humaines ont un fort impact sur l’environnement sonore et sont souvent source de détérioration des habitats pour certaines espèces (les oiseaux en ville par exemple, ou le son de la circulation couvre leur chant, les empêchant de communiquer). 
Dans un objectif d’intégrer la protection de l’environnement et des différentes espèces présentes il est possible d’étudier l’impact des installations humaines sur l’environnement sonore et leurs impacts sur le développement des espèces présentes dans un but de minimiser les impacts négatifs.